Retour sur la participation de Lumiplan à la conférence « Fracture numérique : reconnectons les Français ! » lors des Assises Nationales des Collectivités Numériques 2024.
La fracture numérique, une combinaison de facteurs
15% de la population française (soit environ 8 millions de personnes) est en situation d’illectronisme, c’est-à-dire, selon les critères de l’Insee, ne possède pas les compétences numériques de base ou n’a pas utilisé Internet dans les trois derniers mois. Alors que les services publics se dématérialisent, une partie de la population se trouve donc privée de ces services.
Mais la fracture numérique ne peut se mesurer à la seule composante de la compétence numérique. Bien que le premier facteur d’illectronisme soit l’âge (62% chez les 75 ans ou plus), la fracture numérique est aussi sociale. 9 % des ouvriers sont touchés contre 1,2 % des cadres. C’est bien une combinaison de facteurs qui entre en jeu.
Le rôle clé des communes dans l’inclusion numérique
Aux Assises Nationales des Collectivités Numériques, Arnaud Chevailler, directeur marketing de Lumiplan, a insisté pour que « les stratégies d’inclusion numérique des territoires ciblent l’ensemble des citoyens que la communication publique n’arrive pas à toucher ».
Les communes ont un rôle clé à jouer puisque les Français continuent de faire confiance à leur maire. Personnalité politique préférée des Français, le maire dispose en effet de la confiance de 60% d’entre eux, selon la dernière édition du baromètre de la confiance politique, élaborée par le Cevipof. Et d’après le baromètre de la communication locale 2024 réalisé par l’institut Harris Interactive, 3 citoyens sur 4 considèrent l’information émise par leur collectivité comme étant fiable et pour environ 7 personnes sur 10, elle permet un meilleur usage des services publics.
Pour Arnaud Chevailler, « les municipalités bénéficient d’un atout majeur : la confiance de leurs administrés. Cette précieuse ressource est donc à mettre au service des politiques d’inclusion numérique, un enjeu crucial pour renforcer le tissu social et promouvoir le vivre-ensemble. »
La borne interactive, une passerelle entre les mondes physique et numérique
Dans un contexte où la fracture numérique menace la cohésion sociale, les édiles locaux sont donc appelés à capitaliser sur ce capital confiance pour déployer des initiatives en faveur de l’inclusion numérique, mais sans pour autant disposer de moyens financiers importants.
« Rendre visible l’invisible est un bon moyen de rapprocher les habitants du numérique, notamment dans les QPV (Quartiers Prioritaires de la politique de la Ville), les espaces péri-urbains et ruraux, » estime Arnaud Chevailler. Et d’observer « un fort engouement chez les décideurs publics pour nos bornes interactives qui sont à la fois économiques et valorisantes. Ce sont des smartphones géants en accès libre installés dans l’espace public, avec un usage intuitif à la portée de tous ».
Le numérique est de plus en plus au cœur des politiques publiques pour consolider son rôle de pilier des solidarités territoriales et générationnelles et transforme non seulement le fonctionnement des collectivités locales, mais aussi la perception qu’en ont les citoyens. Plusieurs sondages révèlent en effet un lien direct entre l’adoption des technologies numériques et l’augmentation de la satisfaction des habitants vis-à-vis des services publics. Un argument supplémentaire en faveur de la borne interactive ?
